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Le Blog de FullHaya

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Les aventures maritimes d'Annick & Bruno - L'historique des travaux d'amélioration du bateau au fil du temps


Fin de la dernière sortie Vog de 2020

Publié par Bruno QUESNEL sur 4 Octobre 2020, 14:04pm

Cette dernière sortie est maintenant terminée. Prévue du 22 Septembre au 6 Octobre, elle aura finalement été écourtée par la météo.

Depuis le premier jour nous avons du vent avec André et Jean Baptiste mes deux coéquipiers du moment.

Mais la cerise sur le gâteau aura été dans la nuit de Jeudi à Vendredi avec le passage de la tempête ALEX dont l'épicentre était exactement là où nous nous trouvions. A savoir dans la baie de Quiberon à port Haliguen. Mais revenons au début.

Nous avons fait route avec André le Mardi 22-09 au départ de Locmiquelic. Jean baptiste nous a rejoint le mercredi en fin de journée Mercredi 23-09 au Crouesty.

Ensuite nous sommes passés par Piriac. Puis ce fut Noirmoutier à l'Herbaudière avec un vent fort de 35 N et de très belles moyennes avec des pointes à plus de 9 N.

Le lendemain on a poussé jusqu'à Pornic car la perspective de rester à Noirmoutier ne présentait pas d'intérêt avec une météo maussade.

Ensuite on a fait route en retournant vers le NW car la météo s'annonçait encore très pessimiste pour les jours à venir. L'étape choisie était La Turballe histoire de changer de Piriac. Un port de pêche - plaisance qui ne fait pas partie du passeport escale et qui est finalement peu fréquenté par les marins de la zone pour cette raison.

Le lendemain on a été passer la nuit à l'Île Aux Moines une escale que les équipiers ne connaissaient pas. 

Balade sur l'Île dans l'AM après une navigation musclée et rapide.

Et nous voici le jour de l'arrivée de la tempête ALEX. Le port de l'île nous fait vite comprendre qu'il ne faut pas rester aux pontons. Pour notre sécurité et pour celle des installations des pontons qui sont sur ancres et chaines il faut partir. Après une petite hésitation avec Vannes, je décide de rejoindre le port Haliguen à Quiberon qui me semble nous offrir un abri acceptable avec l'orientation des vents annoncés.

Nous sommes 3 à faire route. Nous d'abord partis à la voile et deux anglais qui navigueront à 100% au moteur.

On arrive au port vers 13h. Personne ici pour accueillir les visiteurs !!! On est hors saison et ces Messieurs Dames déjeunent ou sont en pose. Pathétique compte tenu des conditions annoncées et du fait que tout le monde va chercher à se cacher là où il reste des abris possibles. Et comme La Trinité et Le Crouesty contactés par tel ont informé qu'ils étaient complets et que les seuls choix possibles seraient de se mettre à couple au risque de dégâts probables, Haliguen reste la seule option crédible hormis la Vilaine ou la rivière d'Auray.

Je repère une place libre en bout du ponton J. C'est en bout de panne sur un linéaire qui nous mettra en tension sur les amarres pendant le coup de vent. Finalement avec un bon amarrage doublé avec des bouts de 18 mm c'est bien mieux que plaqué sur un ponton écrasé sur les pares battages. Et ce choix s'avérera le bon.

Souvent à cette place on y retrouve le catamaran rose qui balade les touristes. C'est sur il ne viendra plus maintenant.

Les Anglais décident d'attendre pour pouvoir entrer dans le bassin derrière l'écluse. C'est aussi le choix fait par de nombreux résidents du port qui migrent là bas. Un bassin souvent complétement vide en saison de tous bateaux de passage. L'accès limité aux ouvertures de porte ne motive souvent pas grand monde. Mais là c'est le contraire. Assez vite cette zone se remplit. On y retrouve les bateaux habituels qui y stationnent plus 2 gros bateaux de 25 et 30 M qui avait annoncé leur arrivée et réservé ainsi que les peureux locaux qui y ont été acceptés.

Le vent tarde à rentrer dans l'après midi. Mais le soir il est bien là avec des pointes à 50 N et une régularité à 35 N et plus. C'est entre 23h30 et 2 h du matin que le gros de la tempête arrive. Le vent passe du S à W et se renforce pour atteindre environ 80 N avec des rafales à 100 N. C'est l'enfer qui passe. Pas trop de mer dans le port mais le bateau souffre dans ces conditions. Impossible pour moi de dormir. Je reste en veille habillé prêt à sortir si nécessaire. Je sortirais 3x en fait. Pour retendre le pataras et éviter d'avoir le mât en vibration. Ensuite pour rouler la vitre centrale de la capote car la couture d'une des 3 fermetures Zip vient de lâcher..

Et enfin pour voir d'où vient un bruit assez angoissant à l'extérieur. Il s'agit en fait du génois d'un bateau de 40 pieds arrivé 1h après nous et qui a trouvé place sur le ponton K dans notre axe. L'équipage est à bord mais malgré des efforts durant 1 h ils ne parviennent pas à rouler le génois. Au mieux ils ont réussi à éviter qu'il ne se déroule de plus d'un tiers. Quand vers 6h du matin les choses se seront enfin calmées un peu, ils pourront rouler tant bien que mal leur voile. Mais tout semble en vrac avec un drôle de tortillon boursouflé qui ne ressemble à rien. Ils repartent manifestement au moteur dans la matinée sans doute vers La Trinité ou Le Crouesty.

Je reste convaincu que le skipper n'a pas voulu prendre le risque de chercher à ouvrir cette voile au port et que c'est en mode sauve qui peut que la voile a fini roulée n'importe comment sur l'enrouleur.

Voilà pourquoi je fais toujours au moins 1 à 2 tours morts sur mon génois une fois enroulé. Ces tours morts permettent de bien serrer la voile et d'éviter que le vent ne s'engouffre dedans et risque de débloquer le coinceur qui maintient l'enroulement.

Je déplore une panne sur mon afficheur externe. En conséquence on n'a plus de cartographie au poste de barre. Pourquoi j'avoue ne pas comprendre mais c'est comme ça. Finalement après 2 jours de séchage face au chauffage l'écran refonctionne maintenant normalement. Alors quoi faux contact ? Humidité interne ? Autres ? Impossible de savoir. Quoi faire changer en préventif ou parier que cela ne se reproduira pas ? Ce sera à réfléchir avant le début de la saison 2021.

Dans le port il y a quelques dégats. Des bateaux sont passés sous les catways qui sont à 35 degrés en l'air.

Ces bateaux sont un peu rayés ayant finalement cognés les uns sur les autres. Il y a plusieurs génois qui se sont déroulés la nuit et qui sont en lambeau au petit matin. Il y a des pares battages qui flottent un peu partout. Et aussi tout ce qu'on aura pas vu. Mais avec le vent infernal qui a soufflé c'est vraiment moindre mal.

Que faire ??? Rester ici et y rester pour au moins 2 à 3 jours car ensuite cela ne sera pas beaucoup mieux avec encore un avis de F10 le lendemain !!! Je consulte quelques webcam locales pour voir l'état de la mer à la Teignouse et devant Quiberon ou le Palais. Ca semble praticable et le vent au port ne dépasse pas 25 N. Aller on tente le coup de rentrer à Locmiquelic le plus vite possible avant l'arrivée en soirée du prochain coup de vent. Quitte à utiliser le moteur en plus des voiles on va essayer de pistonner.

Bon et bien ça passe même si le vent est plutôt stable à 35 N avec rafales et que la mer est bien plus agitée que sur les écrans. On a le minimum de voile et le moteur.

On mettra un peu plus de 3h après un combat au près dans le vent entre Quiberon et l'entrée de Lorient. La pluie aura peu cessé et c'est trempé qu'on arrive au port. Les agents du port nous ont libéré la seule place possible. C'est sur le ponton A donc pas le plus agréable car proche de l'entrée et du Ferry local. 

Avec un coefficient de 86 on arrive aussi au moment du plus fort courant et à cette place il est réel. Le port informé de notre arrivée à prévu le coup avec les conditions du moment. Un zodiac est là en soutien et un agent sur le catway. Et c'est bien car le vent pousse fort à l'opposé du catway et comme on est en amarrage bâbord on est forcément à l'envers du pas favorable de l'hélice au moment de stopper le bateau. Bon cela se passe pas trop mal on arrive bien, l'agent du port bloque vite le bateau et c'est juste le balcon du voisin qui touche le panneau solaire avant qu'on ne mette les mains en opposition pour éviter des dégâts.

Je propose aux équipiers d'écourter le séjour pour le lendemain car les conditions annoncées sont telles qu'on ne naviguera plus. Ils comprennent et repartent en début d'après midi le Vendredi.

Voilà qui termine une saison 2020 bien spéciale avec le COVID, des moments de vent faibles en été et les dépressions qui maintenant se succèdent pratiquement de jours en jours.

Réchauffement climatique dit-on. Oui surement et il serait temps de s'en préoccuper.

 

 

 

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