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Le Blog de FullHaya

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Les aventures maritimes d'Annick & Bruno - L'historique des travaux d'amélioration du bateau au fil du temps


ENCORE UNE BELLE RENCONTRE VOG

Publié par Bruno QUESNEL sur 6 Juin 2016, 16:57pm

ENCORE UNE BELLE RENCONTRE VOG

C’est en début de l’après-midi du Mercredi 01/06 que j’ai fait la rencontre de mes nouveaux compagnons d’escales. Michaël et Alexia sont un jeune couple de la quarantaine formé par leurs amis anglais avec qui ils naviguent le plus souvent. Déjà bien avancé dans le processus de formation des Royal Yacht Club pour l’obtention du Yachtmaster ce sont deux équipiers aguerris.

Il n’y a pas besoin de se parler pour que les manœuvres essentielles se passent rapidement au port ou en mer.

Le but visé par mes compagnons est de faire du mile autant que possible. Notre point de départ est sur St Malo. Après quelques compléments d’avitaillement en frais au Leclerc du coin on part pour une courte étape de mise en jambe sur St Cast.

Alexia et Mickaël sont venus les mains pleines. J’avais demandé à Alexia de me donner quelques idées sur les choses qu’ils auraient aimé manger. Elle a fait mieux en venant avec deux sacs plein de courses avec des spécialités alsaciennes et Hollandaise puisqu’elle revenait d’un voyage pro dans ce pays. Quel contraste avec Boris. Cette fois ce sont des gens avec une belle éducation qui montent à bord.

Malgré mon insistance je n’ai jamais pu payer les courses apportées par Alexia !!!

La première étape s’est faite par un vent agréable mais sous la grisaille qui dure depuis un certain temps.

St Cast est toujours aussi beau. Et les installations portuaires des sanitaires sont parmi les plus agréables de la cote.

Le lendemain nous partons pour une longue étape vers Bréhat.

On va d’abord aller doubler le cap Fréhel (un peu dans la brume) puis tirer un long bord avant de voir poindre l’Île de Bréhat devant nous. Le temps est soutenu avec un vent assez fort F5 à F6. La mer est agitée. Il fait frais. Alexia aura barré une grande partie de la route vers Bréhat. Ses progrès sont manifestes au fur et à mesure qu’elle prend le bateau en main. Après environ 4 h de barre elle commence à nous dire qu’elle a froid. C’est normal à la barre cela caille pas mal. Et elle n’est sans doute pas assez couverte. Sachant qu’elle m’avait prévenu qu’elle avait besoin de quelques jours pour s’amariner, je crains le pire. Mickaël prend la barre et dans la 1/2h suivante Alexia est malade. Vite elle passe la tête par-dessus bord et donne à manger aux poissons. Je veille sur elle car on roule pas mal au reaching et elle n’a pas de harnais en place. Et un et deux et……… sept fois elle ira rendre. De l’eau sur la fin car il n’y a plus rien à laisser passer mais les spasmes sont là. Je suis désolé pour elle. Mickaël semble zen, il me dira ensuite qu’il a l’habitude et que dans ce cas il faut qu’il lui foute la paix. Si elle accepte avec plaisir que je prenne soin d’elle en la glissant sous une couverture peut être aurait-elle été plus sèche avec lui.

Bref en arrivant sur Bréhat la mer se calme et Alexia retrouve le moral et reprend pied. C’est quand même agréable et elle revient juste en forme pour profiter du spectacle grandiose de la passe de Bréhat et de la remontée vers Lezardrieux. Si un mouillage à Bréhat avait pu être envisagé, maintenant avec les nausées d’Alexia on a visé le port au calme.

Soirée sympa tous les trois et on prépare déjà l’étape de demain qui va nous emmener vers Roscoff.

Départ de bonne heure et remontée vent debout du chenal qui mène de la rivière aux hauts de Bréhat. Hélas c’est sans beaucoup de vent donc pendant une paire d’heures il faudra mettre moteur et voiles pour avancer correctement et rejoindre les 7 Îles.

Le vent revient ensuite. On arrive sur l’Île Rouzic un peu plus tôt que prévu. Passage proche des 7 Îles puis on fait route sur Ploumanac’h. Quand on passe dans ce coin montrer la beauté du site est incontournable. D’autant que la tante d’Alexia habite sur Perros Guirec et que de la terre mes hôtes connaissent bien le coin.

On reprend ensuit la route sous voile seules vers les Triagoz puis Roscoff qu’on rejoint de bonne heure. Alexia est amarinée. Pas de problème aujourd’hui. Maintenant au port on aura le temps d’aller se balader en ville et faire l’achat de crêpes et de Kouing Aman.

Ce dernier fera notre bonheur au dessert du soir.

Le lendemain c’est l’Aber Wrac’h qui est au programme. Pas de vent. En tout cas encore moins que prévu. On aura même un moment à 0.

Dès que nous sortons de Roscoff on se dirige vers les premières bouées de balisage qui définissent l’entrée du passage tordu entre terre et l’Île de Batz. On est à pleine mer. Mes équipiers lancent le génois. On a encore le moteur. Ni eu ni moi n’avons vu qu’on fonce droit sur une bouée immergée. Aie au moment où je la vois glisser sur le bordé, c’est trop tard on est dedans. Et c’est un filet. Elle est sous l’eau cette bouée d’environ 50 cm. Le gars a dû mouiller trop court avec le coefficient du jour (95) J’ai eu beau couper le moteur immédiatement, c’est cuit, on est pris dedans. Et bien car on est comme à l’ancre. Je réfléchi. On attend voir et on roule le génois. Ici dans la passe il y a encore assez de vent pour bien porter la GV. Mais j’ai beau jouer avec la barre, on n’avance plus et je ne contrôle plus le bateau en direction. Remettons le génois pour avoir plus de puissance. On devrait avancer mais en fait après quelque temps je constate que c’est le courant qui nous fait reculer. Si on recule c’est soit qu’on s’est décroché, soit qu’on emmène le filet. J’attends de voir ressurgir la bouée sur notre travers avant. Je commençais à, me dire qu’il allait falloir appeler le Cross Corsen pour signaler une demande d’assistance suite à une hélice engagée. Mais non on a une chance de s’en sortir seul.

Je décide de tenter de relancer le moteur. Au ralenti à 700 tr/mn j’enclenche la marche avant. Bon c’est sûr il y a quelque chose dedans.

Mais après quelques tours cela a dû se couper ou bien on traine le filet ??? Mais non il n’est pas dans le sillage. On a repris route en AV. Je décide de rester coté interne du passage entre Batz et la cote.

Calé à 1600 tr/mn on avance à 6.3 N sur l’eau et entre 8 et 10 N sur le fond. Ca défile vite. Je fais un test de mise en marche arrière un fois passé Batz. Aie, ça cogne dur. Un truc tape sur la coque en marche AR. Stop on arrête les bêtises. En AV cela marche donc on va aller comme ça puisque le vent est absent. Très vite on arrivera sur l’Aber. En pleine discussion sur le petit film tourné avec la Gopro que je viens d’aller chercher on ne se rend même pas compte qu’on vient de passer la bouée d’atterrissage Libenter. On s’en rend compte quand on se retrouve devant l’entrée de l’Aber juste à coté (l’Aber Benoit) Les 2 se touchent presque. Vite demi-tour et on entre enfin dans la rivière du père Jaouen Le vent revient et c’est finalement sous voile à 7 N qu’on finira la route. La mise à quai sans marche arrière et avec une marche avant perturbée n’est pas simple. Surtout avec le courant. Le gars du port nous dit qu’il va pousser le nez du bateau avec son zodiac. On se met d’accord sur ce point. J’approche le bateau du quai ponton mais je suis un peu loin pour que Mickaël ou Alexia puissent sauter à quai. Pas grave je peux encore virer un peu et rapprocher assez près le cul du quai pour moi sauter et bloquer l’arrière à quai. Avec le gars au zodiac sur l’avant cela va aller tout seul.

Je suis maintenant à quai. Je bloque le bateau. Le moteur est au PM. Et là je ne comprends pas. Au lieu d’aller nez au quai, il vire à 90°. Mais merde que fait le gars du port. Ce couillon au lieu de pousser le nez avec son zodiac a pris le bout qui était à l’avant et il essaie de tirer avec son zodiac. Aucune chance….. le bout lui glisse dans les mains et maintenant le cul est juste bloqué sur le ponton à 90°. Bon au moins on ne bouge pas car j’ai juste le temps de régler la longueur de l’amarre à poste en conséquence. Pas de risque de casse non plus car le cul est protégé et bloqué sur une partie en bois sans danger. Alexia passe vite par l’arrière avec une aussière de 15 m frappée sur l’embelle. Elle me la lance. Et c’est à la main que je ramène Fullhaya à quai. C’est juste quand je finis la manip que le gars du port repositionne son zodiac comme il faut pour pousser le nez. Merci Monsieur, mais c’est un peu tard. OK journée mouvementée pour le dernier jour ensembles avec mes compagnons. Il est temps maintenant de diner et de ranger les sacs.

Annick arrive au car de 14h30. C’est celui qu’Alexia et Michaël vont reprendre pour rejoindre Brest où ils ont loué une voiture pour aller rechercher la leur resté à ST Malo.

Il est temps de se dire au revoir et de faire le bilan. Je signe les carnets de formation de mes nouveaux amis. Ils sont enchantés et ont l’impression d’avoir bien appris à bord. On aura eu encore une fois eu un panel complet. Du vent, du courant fort, de la mer, de la pétole, des soucis avec le filet et tout ça dans le calme et la bonne humeur. On a passé 4 jours ensembles superbes. Et on finalement rempli le contrat passé avec 150 M au compteur pour eux. C’était leur objectif.

Alexia doit revenir prochainement avec une copine pour 2/3 jours. On en reparlera. Cette fois ce sera avec Annick qui est de retour à bord.

Ma malade et son mari à la barre
Ma malade et son mari à la barre

Ma malade et son mari à la barre

Cette fois tout va mieux pour mes jeunes compagnons
Cette fois tout va mieux pour mes jeunes compagnons
Cette fois tout va mieux pour mes jeunes compagnons
Cette fois tout va mieux pour mes jeunes compagnons
Cette fois tout va mieux pour mes jeunes compagnons

Cette fois tout va mieux pour mes jeunes compagnons

Voilà ce qui traine dans l'hélice. Pas beau et cela cogne sous la coque en Marche AR

Voilà ce qui traine dans l'hélice. Pas beau et cela cogne sous la coque en Marche AR

Mon sauveur Ludo qui a plongé sous le bateau. Avec une eau à 12° C je lui laisse la place. Et en visu ce qu'il a sorti de l'hélice
Mon sauveur Ludo qui a plongé sous le bateau. Avec une eau à 12° C je lui laisse la place. Et en visu ce qu'il a sorti de l'hélice
Mon sauveur Ludo qui a plongé sous le bateau. Avec une eau à 12° C je lui laisse la place. Et en visu ce qu'il a sorti de l'hélice

Mon sauveur Ludo qui a plongé sous le bateau. Avec une eau à 12° C je lui laisse la place. Et en visu ce qu'il a sorti de l'hélice

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