Remise à l'eau de FullHaya après travaux 2025

Publié par Bruno QUESNEL sur 13 Février 2025, 14:02pm

Encore une année où le bateau aura nécéssité pas mal de dépenses.

Revenons sur le déroulé des interventions effectuées cet hiver 2025 :

Retour au bateau le 13 janvier.

Sortie d'eau le 14 Janvier. Carénage dans la foulée sur l'aire dedié du port. Puis préparation de la sortie à venir du safran devant les experts d'assurance. Je libère la tension d'un des 2 câbles qui commande la roptation de la barre (les drosses). Je desserre la bride de maintien du sectreur de barre après avoir oté 3 vis sur 4. Je déconnecte le capteur d'angle de barre. Le secteur est maintenant mobile sur l'axe de la barre et doit tomber lors de la dépose du safran. La capteur d'angle de barre reste sur son support.

Le 15 Janvier les 2 experts des assurances sont là avec 2 personnes du chantier SNIP. Le RDV a été fixé avec la manutention pour lever le bateau afin de libérer le safran. Martial de la SNIP desserre l'écrou de tête de maintien du safran. Un cric hydraulique maintien le safran. L'engin de la manutention monte doucement le bateau. Le safran ne bouge pas !!! On retire le cric et on place une palette européenne sous le safran pour éviter un choc s'il tombe. 2 personnes font du va et vient gauche droite pour descendre le safran. Il est décidément bien bloqué car cela descend mm par mm. Après environ 15 mn il finit par se libérer de la rotule inférieur diamètre 63 mm et peut tomber sur la palette. La manutention lève à nouveau le bateau pour libérer totalement l'sxe du safran. La routule JEFA d'origine est totalement bloquée dans le palier support en aluminium qui est corrodé sur sa partie externe. L'axe du safran n'est pas endommagé. La rotule n'est pas cassé. Les experts concluent que la dureté de la barre vient du gonflement par corrosion du palier support qui a fini par gonfler la rotule JEFA en matière plastique venant bloque l'axe de barre dans sa partie inférieur. Difficile de contester leur conclusion et pour être honnête je m'en doutais un peu. L'accident n'a dons rien à voir avec cette avarie. On est là dans un cas d'usure par le temps et la corrosion. Paradoxe on aura remarqué cette année que plusieurs bateau sur le chantier du Crouesty avaient le même problème et effectuaient le même remplacement que nous. On a même pu voir que pour certains modèle le problème était arrivé bien plus tôt que nous. A moins qu'il n'est été soigné plus vite. Car il est aujourd'hui clair que le problème était présent depuis plusieurs années. On peut même se demander si depuis la réception du bateau on a eu une barre totalement libérée tellement aujourd'hui elle est douce.

Les experts ayant donné leur verdict, ils repartent sans même attendre l'extraction de la rotule du palier. La manutention emmène le bateau en zone de travail libérant ainsi l'aire de carénage. Le bateau est calé sur ber. La SNIP peut maintenant travailler à la dépose de cette rotule. Et ce n'est pas simple car elle est carrément bloquée dans sa cage. Martial doit la découper au burin et à la meule pour finir en fin de journée par l'extraire. On voit bien avec les marques noires sur la rotule où elle était bloquée.

Le 16 Janvier la SNIP revient pour déposer le rail de fargue. La décision est prise de ne pas remonter le nouveau rail dans les trous d'origine. Le rail pré percé étant plus long que le besoin on peut décaler le rail des trous de 2 cm et repercer. Ceci évite un travail difficile pour etraire 5 vis qui ont été cisaillées lors de l'abordage de Juillet. Martial découpe la stratification du palier support et du tube de jaumière. Cela projette de la poussière un peu partout dans le bateau et l'odeur est assez désagréable. Heureusement elle part assez vite. Mais le Webasto qui tournait au moment du meulage a absorbé de la poussière avant que Martial demande son arrêt. Cela on le constatera ensuite provoquera quelques défauts de type 5. Des pièces devant arriver à Arzal la SNIP ne sera pas là avant qurelques jours.

On passe un moment au Crouesty le Vendredi 17 Janvier avec Georges, Sylviane, Jaki et Viviane. RDV au resto le midi au Cap Horn et balade le long de la cote pour digérer.

Le temps est pourri au Crouesty. Une tempête est annoncée pour le WE et il pleut des cordes. Je contacte ma sœur pour voir si on peut passer les voir à Mouqueron Le Captif. Super ils rentrent de Rennes Lundi 20 Janvier matin et sont libres en soirée et Mardi. Une belle occasion pour se voir. On laisse un jeu de clef à la SNIP au cas où dans le coqueron Gaz, mais normalement ils doivent revenir Mercredi pour continuer les travaux. On sera là.

Finalement la journée de mardi étant ensoleillée la SNIP revient travailler. Ouf heureusement qu'on avait laissé une clef. On constatera en soirée à notre retour qu'ils ont bouché avec du Gelcoat les anciens trous de rail de fargue. Et aux vues de l'odeur dans le bateau fermé, de la stratification a été faite. Martial a fait faire un faux arbre de safran au diamètre 50 et une bague de 63 avec un trou de 50. Cela a permis de simuler le safran en place et de fixer le palier support en position pour strater celui-ci dans le fond de coque. On aère le bateau et l'odeur de résine disparait assez vite. Ouf on pourra dormir à bord.

Sur des photos ci-dessous on peut voir le support palier en place avec le faux axe et la strat interne.

Le mercredi la SNIP revient et entame la pose du rail de fargue. Je suis surpris qu'ils ne mettent pas de SIKA entre rail et pont mais Martial me dit qu'il n'y en avait pas non plus sous l'ancien. Espérons que l'on n'aura pas de soucis d'étanchéité là où les vis non extraites seront restées en place ? Le doute est permis.

Jusqu'au WE le temps est encore pourri. On en a un peu marre de rester enfermé à bord. Heureusement les arrivées du Vendée Globe se succèdent et nous occupent un peu.

Martial n'est pas satisfait de la position du support qu'il a fixé. Et maintenant qu'il a les autres pièces nécessaires, il constate que le montage qu'il souhaitait faire en vissant le support dans une partie stratifiée ne permettra pas de guider le tube aluminium de pseudo jaumière sur plus de 1 cm. Pour lui c'est trop peu avec un simple collage au SIKA. Il échange avec Xavier Têtefolle de OUISTREHAM et décident de re démonter la cage support et de réenfiler l'ensemble Safran - Palier en le bloquant en position avec son écrou haut pour garantir que l'ensemble du palier soit bien en position sur les deux rondelles téflon du safran. Là ce ne serait pas le cas car il y a un petit défaut d'angle. Je suis d'accord avec eux même si cela va demander une manutention que le port va me facturer !!! Martial démonte toute la strat et RDV est pris pour le lendemain en début d'AM pour levage.

A noter que les nouvelles rotules de safran sont maintenant à aiguilles. Le palier anciennement en aluminium est maintenant en plastique PETP.

Les références des pièces :

BOITIER BAS JP101408 PETP POUR ROTULE DIAM.109EXT ici => https://www.international-boat-spares.com/fr/jefa/2454-boitier-bas-jp101408-petp-pour-rotule-diam109ext.html

La rotule diametre 63 ici => https://jefa.com/ftp/old_boat_spare_parts/Bavaria/Bavaria38_X38_2002-2005/M13-205-63.PDF

La rotule diamètre 50 ici =>https://jefa.com/ftp/old_boat_spare_parts/Bavaria/Bavaria38_X38_2002-2005/M13-125-50.PDF

Finalement Martial constate le lendemain que le trou important dans le fond de coque permet de renfiler l'axe du safran sans levage. On annule celui-ci c'est déjà ça de gagné. Et Martial et sa collègue Marie remettent en place le safran. Cette fois avec c'est bon. Martial restratifie le support palier et le tube alu pendant que nous allons faire une marche dans le Golfe du Morbihan avec Annick.

Le soir je demande à Martial s'il a bien remis en place le palonnier secteur de barre. Merde, il n'y a pas pensé quand il a remmanché le safran. Le souci c'est que maintenant il faut déposer les drosses pour le remettre en position. Il m’a fait remarquer que ce n'est pas lui qui l'a démonté et son chef m'appelle pour me le signaler. Certes ils ne l'on pas à proprement démonté, mais il s'est extrait de l'arbre de safran lors de la dépose de celui-ci. Mais je ne ferais finalement pas d'histoire et je le remettrais en place avant qu'ils ne reviennent. Il ne sera qu'à régler à l'axe du bateau.

Martial et Marie reviennent pour ça et pour finir le nettoyage de la zone de travail. Après environ 2h la barre est calée en position et cela me convient. La SNIP s'apprête à partir et je demande s'ils ont vérifié que le pilote affiche bien la barre au centre. NON donc on le fait et on constate que la barre est à 100% sur Tribord alors qu'elle est au centre. Martial descend pour régler la position. Je vois qu'il n'y arrive pas à la main à dé-engager le petit cabestan qui relie le secteur de barre au capteur. Je l'entends dire merde il me faut une clef. Ca m'étonne mais bon c'est son problème. On l'entend échanger avec Marie qui reste dehors à la barre avec un téléphone pour lui indiquer sur le sien la position sur l'écran 6001+

Apparemment un coup c'est 100% tribord et l'autre 100% bâbord !!! Il n'y aurait pas de point milieu ??? Bizarre. Finalement il m'appelle après une vingtaine de mn pour me dire qu'ils ont trouvé un point milieu mais qu'il est incomparable avec la position du levier de commande car la tige de cabestan reliant les deux parties mobiles viendra en butée sur le secteur de barre. Franchement je ne comprends pas. Je lui dis qu'il y a peut-être un demi-tour de décalage. Il appelle le technicien informaticien de la SNIP à OUISTREHAM. Je les entends discuter et cela manipule puis à un moment la conclusion tombe et bah là il est mort ton capteur. Je t'envoie un car j'en ai 2 en stock ici en Normandie. Martial me rappelle dans la cabine AR pour me montrer que le capteur est mort. Il me fait voir le positon approximatif où le levier devrait être à 0 et effectivement c'est impossible. Et là je constate que le levier ne tient plus sur le corps du capteur et qu’en le tournant il saute et libère le ressort de rappel. Vous voyez il est mort. Certes mais pourquoi ? Il a toujours fonctionné et je ne l'ai pas démonté ni remonté. Pourquoi et qui l'a cassé on ne le saura jamais mais je ne suis pas prêt pour payer encore ce capteur qui coute environ 400 €. Et je le notifie au responsable de la SNIP par écrit. Il ne me rappellera pas non plus pour me dire que je dois le payer mais j'attends la facture finale. Il me semble déjà que par rapport aux devis faits il est pas mal à la ramasse. Mais bon n'anticipons pas soyons patients.

Le bateau doit retourner à l'eau demain soit le vendredi 7 Février. Et oui le temps a passé et on est déjà proche de la date butoir du 11 dernier délai pour la remise à l'eau. De toute façon le capteur peut être remis en place une fois le bateau à l'eau et il ne sera pas là avant Lundi. On en a un peu marre du temps pourri et on voudrait rentrer. Mais je veux aussi être là pour la réception finale du chantier.

On passe le WE chez les SOUBIGOU et Martial revient Mardi matin remonter un capteur neuf. On s'est mis d'accord pour ne pas repasser un câble neuf. L'ancien câble est coupé et resoudé sur le capteur neuf. C'est 5 câbles NMEA ou SEATALK. Soudés, isolés et fermés par une gaine thermo rétractable fait l'affaire. Et ça fonctionne. Un petit recalibrage en mer sera sans doute nécessaire sur l'afficheur mais à 98% c'est déjà bien.

Dernier doute on avait remis dans la cabine bâbord les coussins. Et quand Martial est rentré Mardi matin ils étaient trempés. Lundi on a copieusement arrosé la capote et le pont. L'eau a coulé depuis l'arrière du vaigrage. Était-ce dû à la condensation ? le bateau était chauffé quand on l'a quitté pour 3 jours et il faisait 5°C au retour. Une fenêtre était-elle mal fermée ? Annick pense que non. J'ai déposé les caches plastiques des hublots de salle d'eau et de la chambre bâbord. J'ai pu resserrer les fenêtres et constaté que 24h après il n'y avait plus de ruissèlement comme c'était le cas.

Est-ce de là que venait une fuite. Encore un mystère. Le lendemain matin le zone était sèche. On devra contrôler ça au retour.

Finalement Mercredi 12 Février à 11h on a repris le chemin de la maison et déposé un jeu de clef à Georges à St Avé.